Coronavirus : l'avis "des médecins de la rue" du Congo

À mesure que le nouveau coronavirus poursuit sa conquête de la Terre, la vie de l’humanité est suspendue aux informations d’institutions. Pourtant, il y a aussi les médecins de la rue qui diffusent eux aussi leurs infos. Cas du Congo.
À mesure que le nouveau coronavirus poursuit sa conquête de la Terre, la vie de l’humanité est suspendue aux informations d’institutions. Pourtant, il y a aussi les médecins de la rue qui diffusent eux aussi leurs infos. Cas du Congo.

« C’est une maladie des Chinois »

« Ça ne frappe que les Chinois », disait-on dans les rues de villes congolaises dont Pointe-Noire et Brazzaville. Mais le coronavirus a traversé des océans, franchi la chaîne montagneuse de l’Himalaya pour atteindre le Moyen-Orient et toucher l’Europe et les Amériques.

« C’est une maladie des Blancs »

« Ne vous en faites pas. C’est une maladie des Blancs », pouvait-on entendre, il y a quelques semaines, dans les rues de villes congolaises. Pourtant, la maladie a fini par avoir raison de l’optimisme de ceux-là qu’on pourrait appeler à juste titre d’ailleurs, médecins de la rue. Et aujourd’hui, on compte plus de 500 cas répartis dans 31 pays du continent.

« Cette maladie ne tue que les Blancs »

Lorsque des gouvernements ont annoncé les premières contaminations en Afrique, ces médecins sont revenus à la charge pour « rassurer » leurs patients : « Ne vous en faites pas. Cette pathologie ne tue que les Blancs ». S’il n’est pas ici question de recensement racial de victimes du COVID-19, néanmoins au moins quinze personnes ont déjà trouvé la mort en Afrique du fait de cette pathologie. A fortiori, le Burkina vient d’enregistrer un premier décès, le tout premier en Afrique subsaharienne.

Or, à l’instar de médecins assermentés, nos médecins de la rue ont aussi leur médication ou ordonnance. Chloroquine, aille, miel, citron,… En tout cas, toute une panoplie de produits prescrits par nos docteurs du quartier.

Le dernier bilan établi par l’AFP à partir de « sources officielles » fait état de 194 000 personnes touchées 7 873 morts dans le monde depuis l’apparition du coronavirus en décembre 2019 en Chine.

Ce qui explique que des pays aient pris d’importantes mesures dont le confinement, l’interdiction de rassemblements, la suspension ou l’annulation d‘événements culturels, politiques et sportifs et la fermeture de frontières.