Burkina Faso: beaucoup de questions après la mort de 11 personnes en garde à vue

Au Burkina Faso, les médecins légistes sont au travail dans la capitale Ouagadougou après le décès de onze personnes, dans la nuit du 14 au 15 juillet, dans les locaux de l'unité antidrogue de la capitale. Ces personnes étaient détenues en garde à vue dans le cadre d'une enquête de la police.
Au Burkina Faso, les médecins légistes sont au travail dans la capitale Ouagadougou après le décès de onze personnes, dans la nuit du 14 au 15 juillet, dans les locaux de l'unité antidrogue de la capitale. Ces personnes étaient détenues en garde à vue dans le cadre d'une enquête de la police.

Pour l’heure, plusieurs questions restent encore sans réponse. Les défenseurs des droits de l’homme s’interrogent sur les circonstances qui ont conduit la mort de onze personnes dans une cellule lors de leur garde à vue. Combien de détenus se trouvaient dans la cellule de l’unité antidrogue avant ce drame ? Combien de personnes ont pu être sauvées ? Car une source confiait, ce lundi 15 juillet, que des survivants avaient été pris en charge dans un hôpital public.

Dans un message, le Premier ministre, Christophe Dabiré, écrit que des instructions fermes ont été données pour élucider cette « tragédie inacceptable » et administrer des sanctions. Ce qui pourrait laisser penser qu’une faute serait à l’origine de ces morts. Le ministre de la Sécurité confirme également qu’une enquête administrative a immédiatement été ouverte. Il faut vite situer les responsabilités et prendre des mesures conservatoires pour que l’enquête puisse se dérouler dans les meilleures conditions, assure Ousseni Compaoré.

Les mouvements de défense des droits humains entendent suivre cette affaire de près. « Rien ne justifie la survenue d’un tel drame », estime Urbain Yaméogo, le directeur exécutif du centre d’information et de formation en matière de droits de l’homme.