Triste comme une Allemande qui n’aime pas le vin à Paris

Pour cette journaliste allemande, la vie en société dans la capitale française requiert d’apprécier le bon vin, à déguster de préférence entre amis. Un sacerdoce pour cette amatrice de bière.
Pour cette journaliste allemande, la vie en société dans la capitale française requiert d’apprécier le bon vin, à déguster de préférence entre amis. Un sacerdoce pour cette amatrice de bière.

Une soirée dans notre bar parisien préféré ressemble à ce qu’on imagine pour une soirée dans un bar français : on se serre difficilement à une table déjà bien occupée, puis on commande une assiette de fromage pour ceux qui n’ont pas encore dîné et une bouteille de vin de la maison pour tous les autres, avec quatre verres. Toujours quatre verres. À Paris, les gens partent du principe que tout le monde boit du vin. Quand je refuse poliment, les premières têtes se tournent vers moi. Et quand je commande une bière, tout le monde me regarde comme si je m’étais mise à attaquer la tour Eiffel à la scie.

Dans ce pays où le vin symbolise (avec le fromage et quelques horreurs à base de foie) le sommet de la gastronomie, commander une bière frise le