Mexique : le président élu engage le dialogue avec Trump sur les migrants

Au lendemain de sa victoire, qui a porté la gauche pour la première fois au pouvoir, le président élu du Mexique, Andrés Manuel Lopez Obrador, a échangé lundi sur la question des migrants avec son homologue américain.
Au lendemain de sa victoire, qui a porté la gauche pour la première fois au pouvoir, le président élu du Mexique, Andrés Manuel Lopez Obrador, a échangé lundi sur la question des migrants avec son homologue américain.

C’est Donald Trump qui, le premier, a évoqué cet entretien téléphonique. Il a indiqué avoir eu une « bonne discussion » téléphonique avec son futur homologue, prédisant « une très bonne relation » à venir. « Je crois qu’il va essayer de nous aider sur la frontière », a-t-il ajouté.

« J’ai reçu un appel de Donald Trump et nous avons parlé durant une demi-heure, a confirmé le vainqueur de la présidentielle mexicaine dans un message posté sur Twitter. Je lui ai proposé d’envisager un accord global : des projets de développement générant des emplois au Mexique et parallèlement, de réduire les migrations et d’améliorer la sécurité ».

Les échanges d’amabilités ont commencé dimanche soir, à l’annonce du résultat de l’élection. « Il y a beaucoup à faire pour le bien à la fois des Etats-Unis et du Mexique ! », avait tweeté Donald Trump. Ce à quoi l’ancien maire de Mexico City avait répondu qu’il souhaitait une relation d'« amitié et de coopération » avec les Etats-Unis.

A plusieurs reprises, depuis son arrivée à la Maison-Blanche, le président américain a accusé le Mexique « de ne rien faire » pour empêcher les migrants d’Amérique centrale d’atteindre la frontière avec les Etats-Unis. Il a promis durant sa campagne de faire construire un mur pour stopper l’immigration clandestine provenant du sud.

La relation avec son voisin américain n’est qu’un des lourds défis qui attendent Andrés Manuel Lopez Obrador. « Je suis très conscient de ma responsabilité historique […] Je veux passer à l’Histoire comme un bon président », a-t-il assuré dimanche soir, au côté de sa femme, devant une foule de plusieurs milliers de sympathisants réunis sur la place du Zocalo, dans le centre de Mexico. « Je ne vous décevrai pas ! », leur a-t-il promis.

Il devra aussi faire aboutir la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna), avec les Etats-Unis et le Canada, crucial pour le Mexique dont les exportations sont tournées à 80 % vers son voisin du nord.