Économie. Les limites du rêve d’un marché unique africain

Quarante-quatre pays africains ont signé mercredi 21 mars à Kigali un accord créant une zone de libre-échange continentale (ZLEC). Si ce projet pour développer le commerce intra-africain est indispensable pour la prospérité du continent, les obstacles restent nombreux.
Quarante-quatre pays africains ont signé mercredi 21 mars à Kigali un accord créant une zone de libre-échange continentale (ZLEC). Si ce projet pour développer le commerce intra-africain est indispensable pour la prospérité du continent, les obstacles restent nombreux.

Du 17 au 21 mars, certaines des personnalités les plus puissantes d’Afrique se sont réunies dans la capitale du Rwanda, à Kigali, pour vendre un rêve et le vendre de toutes leurs forces.

Paul Kagame, président rwandais, était ravi d’être l’organisateur de ce sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA). Il a classé ce rêve parmi “les décisions les plus capitales prises par cette assemblée”. L’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo a qualifié de “criminelle” toute personne n’appuyant pas ce projet.

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a invoqué non pas un, mais trois héros africains de l’indépendance [de la tutelle coloniale] pour souligner la portée du moment : “Cette étape est sûrement tout aussi cruciale que la formation [en 1963] de l’Organisation de l’unité africaine [à laquelle a succédé l’Union africaine en 2002]. C’est ce dont [le Ghanéen] Kwame Nkrumah avait rêvé, ce qu’espérait [le Tanzanien]Julius Nyerere et ce que [le Sud-Africain] Nelson Mandela voulait mettre en œuvre. C’est réellement l’aube d’une nouvelle ère pour l’Afrique.”