Mises en cause, les autorités du Congo-Brazzaville réagissent à l'affaire Gunvor

Ce 28 août, un tribunal suisse a condamné à dix-huit mois de prison avec sursis un ex-employé de la société de trading pétrolier Gunvor qui a reconnu sa participation à des « pactes de corruption » lors de deals pétroliers au Congo Brazzaville et en Côte d'Ivoire entre 2009 et 2011.
Ce 28 août, un tribunal suisse a condamné à dix-huit mois de prison avec sursis un ex-employé de la société de trading pétrolier Gunvor qui a reconnu sa participation à des « pactes de corruption » lors de deals pétroliers au Congo Brazzaville et en Côte d'Ivoire entre 2009 et 2011.

Pascal C., l'employé de la société de trading pétrolier Gunvor condamné pour corruption par la justice suisse ce 28 août,  a mis en cause les plus hautes autorités congolaises dans cette affaire. « Des accusations mensongères », répond le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement de Brazzaville, Thierry Moungalla.

« On a une affaire totalement étrangère à la République du Congo puisqu’il s’agit d’un ex-employé d’une société de trading pétrolier qui, pour des raisons qui sont totalement étrangères à la République du Congo, sont en litige, déclare-t-il. Apparemment, cet ex-employé qui peinait à justifier probablement des sommes d’argent qu’il a dissipées, aurait, pour négocier peut-être une peine plus clémente puisqu’il est condamné avec sursis, décidé de balancer de manière inconsidérée des noms de hautes personnalités notamment du Congo qui n’ont rien à voir avec et le litige qui l’oppose à son employeur et quelques transactions litigieuses que ce soient ».

« Le fond de l’affaire ne nous intéresse pas parce qu’aucune autorité congolaise n’est impliquée ni concernée par le trading pétrolier, poursuit Thierry Moungalla. Nous constatons une volonté de salir les plus hautes autorités de notre pays. Le gouvernement du Congo se réserve à présent la possibilité pour chaque mise en cause non étayée par des preuves ou des éléments matériels, d’engager au nom des autorités concernées, le chef de l’Etat comme d’autres autorités constituées, les poursuites judiciaires nécessaires ».