Cameroun: célébration de la Fête nationale de l’unité sur fond d’incidents
Malgré les dispositions sécuritaires prises par les autorités, plusieurs localités des deux régions anglophones en crise ont donné lieu à des face-à-face tendus entre séparatistes et des militaires.
Dans la ville de Batibo - l’un des épicentres du conflit -, dans le nord-ouest, un groupe armé a affronté un détachement de l’armée. Trois assaillants ont été tués, selon une source militaire.
A Ekona, dans le sud-ouest, d’autres miliciens s’en sont pris à un commissariat de police. Un policier aurait été tué.
A Banguem, dans le département du Lebialem (sud-ouest), le maire de la ville et son adjoint ont été enlevés, samedi. Les séparatistes ont diffusé, ce dimanche matin, via les réseaux sociaux, deux vidéos de ces autorités entre les mains de leurs ravisseurs.
A Buéa, la capitale régionale du sud-ouest, la parade de la fête nationale a bien eu lieu, mais dans une ville quasi-fantôme, les populations ayant opté pour rester terrées chez elles.
A Bamenda, dans le nord-ouest, l’armée a déployé de grands moyens avec notamment des drones pour assurer la sécurité sur la place des fêtes.
A Yaoundé, en revanche, le président Paul Biya a présidé un impressionnant défilé civil et militaire avec, à signaler, le passage très applaudi du détachement de l’armée nigériane.