Congo - FMI : un dossier à l'issue incertaine

Initialement prévu le 5 juillet, l’examen du dossier de la République du Congo par le Conseil d’administration du Fonds monétaire international a été reporté au 11 juillet selon un nouveau calendrier publié sur le site de l’institution. Entamées depuis 2017, les négociations entre Brazzaville et l’institution de Bretton Woods sur l’adoption d’un plan de sauvetage devraient connaître leur point d’orgue à l’issue de cet examen. Mais pour quels résultats ?

À la fin de sa dernière mission à Brazzaville du 1er au 8 mai, une équipe d’experts du FMI ayant participé aux pourparlers s‘était montrée optimiste quant à une issue favorable à la requête des autorités congolaises d’obtenir un programme du FMI. L‘équipe avait notamment promis qu’elle recommanderait au conseil d’approuver une Facilité élargie de crédit (FEC) de trois ans, après que le Congo eut obtenu un accord avec la Chine sur la restructuration de sa dette estimée à plus de 3,15 milliards de dollars. Le FMI en avait fait un préalable.

Issue incertaine

Du coup, à Brazzaville, l’espoir s‘était ravivé. Toutefois, il se pourrait que les autorités congolaises butent sur le tout puissant Conseil d’administration de l’institution de Bretton Woods. Selon une lettre consultée par l’agence de presse Reuters, des conseillers du gouvernement congolais auraient prévenu le Premier ministre Clément Mouamba du « risque majeur » que le Conseil rejette le plan de sauvetage proposé.

Pour quelles raisons ? L’agence de presse n’en dit pas plus. Outre la Chine, le Fonds monétaire international avait également demandé au Congo de finaliser les négociations avec un autre groupe de créanciers commerciaux, notamment les géants du négoce, Trafigura et Glencore. Brazzaville a par ailleurs été sommé de réaliser un certain nombre de réformes et un douloureux programme d’austérité.