RDC: inquiétude à Bunia sur fond de violences en Ituri

Dans l'est de la République démocratique du Congo en Ituri, les violences s'approchent de plus en plus de Bunia, le chef-lieu de cette province, ce qui inquiète la population. Beaucoup s'interrogent toujours sur l'identité ainsi que la motivation des assaillants.
Dans l'est de la République démocratique du Congo en Ituri, les violences s'approchent de plus en plus de Bunia, le chef-lieu de cette province, ce qui inquiète la population. Beaucoup s'interrogent toujours sur l'identité ainsi que la motivation des assaillants.

Ils sont armés de fusils, de machettes et d'autres armes blanches. Ils attaquent la nuit comme le jour incendiant maisons et champs. D'après des témoins, certains parmi eux porteraient d'anciennes tenues de l'armée congolaise. Plusieurs sources affirment même que plusieurs de ces combattants sont dotés de radios comme moyen de communication.

Sans pour autant savoir qui ils sont, des habitants de Nizi, à environ 25 kilomètres de Bunia, pensent savoir d'où ils viennent. « Ce sont quelques éléments qui viennent de la région de Lendu », assure un habitant qui demande aux autorités d'identifier ces assaillants.

Les responsables de la chefferie de Mambisa à laquelle appartient Nizi ont tenté d'entrer en contact avec ceux du secteur de Walendu Djazzi d'où proviendraient les assaillants. « On les contacte par téléphone mais ils ne nous disent pas la vraie version. Des fois ils nous répondent tout simplement que ce sont des jeunes gens qui ne veulent pas se soumettre à leur ordre », poursuit cet habitant sur RFI.

Incertitudes

Un autre habitant de Nizi précise avoir transmis « beaucoup de rapports au gouverneur ». Pour autant, dans cette localité, les gens refusent de parler d'un conflit interethnique. Ils interpellent les autorités et exigent que toute la lumière sur ces violences.

Pendant ce temps, le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité a entamé des consultations à Bunia avec les représentants des différentes communautés, des notables et de la société civile.

Henri Mova a également annoncé aux journalistes que le procès de 53 personnes soupçonnées d'être liées à ces violences devrait débuter la semaine prochaine.