Congo-B.: des ONG réclament la libération de trois responsables du CHU

Mardi 28 août, des organisations non gouvernementales de défense des droits de l'homme ont exigé de la justice congolaise de libérer trois anciens responsables du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville. Ils sont maintenus en prison alors que leur mandat de dépôt a été levé depuis pratiquement quatre semaines. Les ONG dénoncent une prise en otage de ces trois hommes arrêtés depuis janvier  dans un présumé détournement de fonds destinés à la réhabilitation du CHU.
Mardi 28 août, des organisations non gouvernementales de défense des droits de l'homme ont exigé de la justice congolaise de libérer trois anciens responsables du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville. Ils sont maintenus en prison alors que leur mandat de dépôt a été levé depuis pratiquement quatre semaines. Les ONG dénoncent une prise en otage de ces trois hommes arrêtés depuis janvier  dans un présumé détournement de fonds destinés à la réhabilitation du CHU.

Bernard Ovoulaka, ancien directeur général du CHU, et deux de ses collaborateurs sont en détention préventive depuis janvier 2018. Ils sont cités dans un présumé détournement de plus de 706 millions de FCFA destinés à l'application de la peinture sur les bâtiments du CHU de Brazzaville.

Après une enquête préliminaire et un transport sur les lieux, la chambre d'accusation a décidé, dans une ordonnance datée du 2 août, de leur libération provisoire et de les placer sous contrôle judiciaire.

Malgré la levée de leur mandat de dépôt, les trois anciens responsables du plus grand hôpital du Congo sont toujours gardés à la maison d'arrêt sans statut selon des ONG qui dénoncent une prise d'otages et exigent leur mise en liberté.

Armel Malela, de la Convention nationale des droits de l'homme (Conhado) :
« En ce moment, ces personnes sont arbitrairement détenues à la maison d'arrêt parce qu'elles n'ont aucun titre de détention. Qu'est-ce qui justifie aujourd'hui leur détention à la maison d'arrêt ? Il y a eu déjà la main levée », a dit M. Malela

Contactée par RFI, une source judiciaire a confirmé qu'une ordonnance de mise en liberté a été prise en faveur de ces trois hommes. Mais les affaires de justice ne se règlent pas par les interférences des ONG, a fait savoir la même source.