DDR au Congo-Brazzaville: à Loulombo, la collecte d’armes se poursuit

Des ex-combattants ninjas déposent leurs armes moyennant finance dans les différents centres de collecte. Parmi eux, des jeunes filles et même des dames rapportent des armes qu'elles auraient utilisées lors des dernières hostilités qui ont ensanglanté le  Pool entre 2016 -2017. Elles le font à visage découvert et espèrent que la guerre est définitivement terminée.
Des ex-combattants ninjas déposent leurs armes moyennant finance dans les différents centres de collecte. Parmi eux, des jeunes filles et même des dames rapportent des armes qu'elles auraient utilisées lors des dernières hostilités qui ont ensanglanté le  Pool entre 2016 -2017. Elles le font à visage découvert et espèrent que la guerre est définitivement terminée.

« Miantantima Mienani Espoir », « ce que j'ai dans mon coeur, c'est de l'espoir » nous déclare en langue lari cette jeune fille-mère de 23 ans, venue revendre son fusil de chasse à la gâchette quelque rouillée, au centre de collecte  de Loulombo, caché dans le feuillage des manguiers.

Debout au milieu de ses soeurs, venues faire la même démarche, elle reconnait avoir combattu l'armée pendant le dernier conflit du Pool. « Oui ! J'ai fait ça ici à Loulombo pour réclamer l'argent », dit-elle, la voix un peu tremblante.

Espoir a revendu son arme pour gagner de l'argent et réaliser un projet. « Je vends ça pour avoir de l'argent pour m'acheter une parcelle ou un vélo », nous explique-t-elle.

Pendant le conflit, l'arme qu'elle a décidé d'abandonner était celle-là même que son ami utilisait. Lui déclare s'être rebellé pour une cause juste. « Ça fait vingt ans que nous sommes dans ce mouvement. Nous sommes un mouvement de la libération. L'histoire nous donnera raison. Il y a une cause qui fait que nous nous appelons ex-combattants », indique l'ami d'Espoir sous couvert d'anonymat.

Le centre de collecte d'armes de Loulombo est tout à fait particulier: les armuriers y ont exposé au moins deux obus de BM21 aussi appelés orgues de Staline.